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Essaim, essaimage : on vous dit tout !

Qu’est-ce qu’un essaim ?

Un essaim d’abeilles est composé d’une reine et de la moitié de la colonie de la ruche qu’elles viennent de quitter. De la taille d’un ballon de football et souvent en forme de grappe, l’essaim se forme sur un reposoir (branche, gouttière, recoin…) proche de la ruche mère, pour quelques heures ou quelques jours, c’est-à-dire le temps nécessaire aux éclaireuses pour repérer le nouvel abri de leurs rêves.

Le choix d’une nouvelle demeure

Une fois la colonie bien agrippée sur son reposoir, des dizaines d’éclaireuses (représentant 5% de l’essaim) se mettent en quête d’un nouveau lieu de résidence, dans un rayon de 5km autour de l’essaim. Cette tâche étant particulièrement éprouvante et gage de responsabilités, ce sont les plus anciennes qui endossent la mission.

Le choix de l’emplacement n’est pas anodin : il en va du bien-être et de la survie de la colonie. Trop petit, les abeilles manqueront d’espace pour faire des réserves et se risqueront à la disette. Trop grand, elles devront redoubler d’efforts pour le réchauffer et ne pas mourir de froid en hiver. De même, une entrée trop grande risquerait de laisser passer de plus gros prédateurs. Enfin, le cahier des charges préconise une exposition orientée vers le sud afin que le soleil vienne réchauffer les pans les moins épais de l’habitat. 

Récapitulons. L’abri idéal n’est :

–        Ni trop grand, ni trop petit : le volume choisi est d’environ 50 litres (soit la taille d’un carton de déménagement !) 

–        Ni trop chaud, ni trop froid

–        Pas exposé aux prédateurs

–        Pas choisi par l’ensemble de la colonie, mais par une poignée d’éclaireuses-visiteuses

Et ces dames sont particulièrement exigeantes, puisqu’elles visiteront le site sur lequel elles ont jeté leur dévolu 10 à 20 fois en moyenne, avant de le marquer et de le laisser s’imprégner de leurs phéromones !

Une fois certaines de leur choix, les éclaireuses reviennent à l’essaim et informent le reste de la colonie par le biais de leur « danse de migration ». Ce mode de communication leur permet de transmettre des informations essentielles, telles que la surface du site, la qualité de l’isolation, l’emplacement de l’entrée. Il est d’ailleurs à noter que plus la danse est longue et frénétique, plus l’emplacement choisi est connoté positivement !

Qu’est-ce que l’essaimage ?

Cet envol de la moitié de la ruche, guidé par la reine, s’appelle « l’essaimage ». Ce phénomène, généralement observé au printemps, est le mode naturel de reproduction et de division des colonies d’abeilles, puisqu’il rend possible leur renouvellement, tout en favorisant la purification de l’habitat. Il s’agit en effet d’une période sans ponte, aussi bien pour la colonie restée à la ruche que pour la moitié en exil, leur permettant de se « régénérer » et de se « refaire une santé ». C’est seulement après le vol nuptial de la reine, durant lequel elle sera fécondée par plusieurs mâles issus des ruches voisines, que la ponte pourra avoir lieu ; quant à la reine fugitive, il lui faudra attendre l’édification des rayons par les ouvrières dans le nouvel abri avant de pouvoir s’accoupler et donc déposer ses œufs. 

Si l’essaimage est un phénomène annuel et systématique, il existe cependant différents motifs à l’origine du départ de la reine et de la moitié de ses congénères. Au moment de l’arrivée des beaux jours, la colonie est en pleine expansion au sein de la ruche. Mais hors de question de vivre dans la promiscuité ! C’est en effet le plus souvent par manque de place et à l’aube de la naissance d’une nouvelle reine que la moitié de la colonie, guidée par l’ancienne, se met en quête d’un nouvel abri (rappelons qu’il ne peut y avoir deux reines dans une même colonie). La jeune reine, née dans l’ancienne ruche, remplacera sa prédécesseur dès sa naissance et le couvain nouvellement développé prendra alors la place laissée par les autres abeilles. On peut également observer ce phénomène en cas d’un taux d’humidité trop élevé, d’une température ambiante inappropriée, ou en cas de nuisances extérieures trop présentes.

J’ai trouvé un essaim dans mon jardin : que faire ?

Conseil N°1 : tout d’abord, pas de panique : n’oubliez pas que les abeilles sont rarement agressives ! Il ne faut toutefois pas chercher à mettre l’essaim en péril (s’en approcher, tenter de le faire tomber, utiliser un insecticide), au risque de mettre ses habitantes en colère !

Conseil N°2 : prendre le temps d’observer (êtes-vous certain qu’il s’agit bien d’abeilles, et non de guêpes ou de frelons ?), et patienter (il est possible que la colonie décide de s’envoler et donc de disperser l’essaim rapidement). Nous vous recommandons d’attendre 30 minutes minimum avant d’agir.

Conseil N°3 : vous pouvez alors contacter un apiculteur expérimenté proche de chez vous (ou ceux qu’on appelle « cueilleurs d’essaims »), qui viendra récupérer l’essaim afin d’enrichir son cheptel. 

Pour rechercher un apiculteur dans votre région : https://www.recuperation-essaim-abeilles.com/trouver-apiculteur-essaim-abeilles.php 

Pour rappel, les pompiers n’interviennent plus chez les particuliers pour retirer les butineuses. Les abeilles étant aujourd’hui considérées comme une espèce protégée, seuls les essaims installés dans des lieux publics sensibles comme les écoles font l’objet d’une destruction. Détruire un essaim d’abeilles est interdit par l’article L214-3 du code rural et de la pêche maritime : « Il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu’envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité ». 

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La publication a un commentaire

  1. HOUDAILLE

    Bonjour,
    Je souhaiterai installer une ruche dans mon jardin. Je pars de zéro et constate en plus qu’il existe beaucoup de contraintes administratives dans mon département (78). Comment dois-je faire, par quoi dois-je commencer ?
    Lucile Houdaille

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